Témoignages de l’équipe d’aumônerie de l’hôpital de Mende

En préparation du 9 février 2020 – Dimanche de la santé – l’équipe d’aumônerie de l’hôpital de Mende fait part de la relecture de sa mission En équipe d’aumônerie d’hôpital, nous avons partagé nos réflexions sur le fondement et les aspects importants de notre mission d’accompagnement de personnes hospitalisées et de leurs familles. Comment dirions-nous notre mission, ce qu’elle est dans son essentiel, sa beauté et sa richesse, et à quoi cela nous engage-t-il ?

1) L’APPEL ET L’ENVOI PAR LE CHRIST, PAR L’ÉGLISE

Dieu ne cesse d’appeler. Le Christ confie à toute l’Église l’annonce de l’Évangile. Il nous choisit et nous envoie. Jésus nous dit comme à Pierre : « m’aimes-tu ? » (jean 21, 15-17) et comme aux apôtres sur la montagne de Galilée « Allez… et moi je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps » (Mathieu 28, 19).  Nous recevons de notre évêque une lettre d’envoi en mission par laquelle il nous confie le ministère d’accompagnement des personnes malades en milieu hospitalier. Nous vivons ce service en équipe avec le père Paul Palmier, notre référent, et en lien avec les autres prêtres et la communauté paroissiale. Jésus est venu apporter la paix, la lumière, le repos à tout homme, à notre humanité en souffrance. Notre mission s’enracine dans celle du Christ qui soulage, réconforte, guérit. Ainsi nous sommes conviés à nourrir notre relation au Seigneur dans la prière, les sacrements, la Parole de Dieu afin de pouvoir témoigner de son Amour pour tout homme. Sur le chemin de la mission nous découvrons la Grâce de marcher à sa suite. * « Ravivez votre Foi, votre Espérance et l’Amour auprès du Seigneur pour aller vers les frères, prenez le temps et les moyens pour recevoir et donner la Paix et la Joie du Christ dans ce ministère afin de pouvoir en témoigner par tout votre être, toute votre vie et être en relation avec le Seigneur ».

2) LA MISSION

Nous sommes envoyés vers les malades en milieu hospitalier afin d’être signes de l’Amour de Dieu pour nos frères souffrants. « Tu as du prix à mes yeux et je t’aime » (Isaïe 43). Notre manière d’être, notre présence auprès d’eux peut leur manifester l’éminente dignité de tout homme. Avant toute rencontre nous nous disposons intérieurement par une courte prière : « Habite-moi, Seigneur, efface-moi en toi, inspire moi la parole à dire, les silences à observer… » Face à la personne vulnérable, dépendante, malade, fragile nous avons à « ôter nos sandales, leur terre est sacrée ! » (exode 3). Notre attitude doit être l’écoute bienveillante, sans jugement, dans le respect, la douceur, l’humilité, la compassion… Nous avons à accueillir la personne rencontrée telle qu’elle est, là où elle en est, aller à son pas respecter son silence. Nous proposons notre présence amicale. Nous sommes là disponibles pour écouter, recueillir leur parole, leurs joies, leurs souffrances, leur vie dans le partage confiant. Nous allons vers tous, croyants ou non et pour ceux qui le désirent, nous célébrons à la lumière de la parole de Dieu. Lorsqu’ils vivent les sacrements, la communion au corps du Christ, le sacrement des malades… Nous sommes souvent touchés par leur soif, leur grande et belle Foi. Nous sommes parfois témoins d’une Joie, d’une Paix, d’une force retrouvée. Ils expriment leur « merci » pour notre visite et celle du Seigneur dans leur cœur, leur vie. Et nous-mêmes, avec eux, nous rendons grâce. Leur rencontre nous aide à grandir humainement et dans la Foi. Les familles elles aussi dans la souffrance, dans la peine, le deuil demandent notre écoute, notre affection. Avec elles nous vivons des temps forts. En aumônerie d’hôpital nous avons aussi à vivre l’attention au personnel hospitalier, dont nous faisons partie, dans le respect de leur travail et de ce qu’ils sont, dans la discrétion. Nous sommes partie prenante du plan de soin de l’hôpital. Nous sommes reconnus par la direction. (3ème partie à paraître vendredi 7 février)