Église catholique en Lozère
21 novembre 2024 |

L’assemblée d’automne des évêques de France

Événement vécu par un ADMINISTRATEUR DIOCESAIN

« Un temps d’encouragement et de relance de la mission »

Dimanche matin, 10 novembre, immédiatement après le discours final de Monseigneur Éric de MOULIN BEAUFORT, Président de la Conférence des évêques de France, j’ai été interviewé par un journaliste de LOZERE NOUVELLE présent à LOURDES à l’occasion de la clôture de l’Assemblée d’automne des évêques de France.  Les Administrateurs diocésains y participent. Je ne reviens pas sur ce que vous avez pu lire dans l’édition de notre journal local lors de sa dernière parution, ou entendre sur la radio chrétienne.

Je vous livre, ici, quelques éléments plus personnels sur les 5 jours écoulés dans le contexte de l’Assemblée.

La première chose que j’en retiens, c’est le fil de la prière.  Elle a traversée, et portée, chaque journée. La prière des Laudes le matin, les vêpres le soir. L’Eucharistie en milieu de journée. Sans parler des moments personnels, devant la Grotte de Massabielle, à la suite de Bernadette et de tant de pèlerins confiants dans la « Belle Dame » ! L’accueil des invités d’Ukraine, d’Afrique, des autres Eglises chrétiennes, des membres de l’Enseignement catholique, des Mouvements scouts, à l’hémicycle ; les sujets ordinaires ou plus délicats, sur lesquels nous avons réfléchi, travaillé ; ou encore les votes, ont cherché là leur solidité.

J’ai été touché par l’accueil et le contact fraternel avec les autres Administrateurs et surtout avec nombre d’évêques, parmi lesquels Monseigneur Benoit BERTRAND, Francis BESTION, François DURAND. J’ai retrouvé parmi les évêques présents quelques compagnons de séminaire. Il a fait bon échanger sur de multiples réalités. La manière de les aborder. Par exemple, les situations regardant le lien aux personnes :  prêtres, diacres, laïcs en mission ; les vocations au sacerdoce, à la vie religieuse ; les points forts de la pastorale selon les lieux.  Et même… les « interrogations », ou encore ce que nous appelons familièrement, les « soucis ». Bref, des heures de beau « support mutuel ».

Un autre accent me reste au creux de l’oreille, et de la mémoire : l’expression libre de la parole. Les temps dits « à huit clos », c’est à dire en l’absence des journalistes, des représentants des religieux, ou des autres confessions, etc… ont été à quelques reprises signés des positions de tel ou tel dans une différence clairement manifestée, ou dans des questions « affutées », sans que jamais il n’en résulte autre chose, qu’un respect réciproque et la recherche d’une avancée commune. Ce qui est un signe sûr, de la présence de « la Nuée bienheureuse » (Dt 32, 12), où de l’Esprit qui conduit à l’étape qu’il faut.

Il peut paraitre de mise de parler de cohésion et de communion. C’est pourtant ce que j’ai ressenti, ou mieux vérifié, dans le droit fil de ce que je viens de développer à l’instant. La mission respire, là, une dimension profondément synodale. J’adopte en son entier, comme reflet de cette part d’expérience, ce que Monseigneur Éric de Moulin Beaufort ressaisi ainsi, dans son discours de clôture : « Nous avons vécu des jours intenses qui furent une riche expérience spirituelle … l’Eglise du Christ n’est pas une fédération d’Eglises nationales, mais une communion d’Eglises ».

Un dernier aspect reste à aborder. Nous vivons le temps d’une Eglise en travail d’humilité, et dont la mission se veut signée d’espérance. Le travail d’humilité de l’Eglise doit se poursuivre, notamment, avec l’étape venue « d’ouvrir – en son sein – une voie de reconnaissance et de réparation vis-à-vis des personnes victimes d’abus à l’âge adulte ».  Oui…mais à la lumière de ce que va représenter la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris les 07 et 08 décembre , la marche spirituelle de l’Année Jubilaire, de même que l’anniversaire des 1700 ans de la célébration du Concile de Nicée et du credo qui lui est attaché. Vous le percevez cette Assemblée fut un vrai « temps d’encouragement et de relance de la Mission ».

– Père Christian MICHEL, Administrateur diocésain