Église catholique en Lozère
21 novembre 2024 |

« Dilexit nos », 4e encyclique du Pape

« Dilexit nos », Le Sacré-Cœur de Jésus remède pour un monde déshumanisé

4e encyclique du Pape François publiée le 24 octobre 2024

« Il nous a aimés », retrace la tradition et l’actualité de la pensée sur « l’amour humain et divin du Cœur de Jésus-Christ » : un encouragement à renouveler sa dévotion authentique comme antidote aux maux de notre monde et de l’Église.

Une lecture à grands traits de l’encyclique

L’importance du Cœur

9. Dans ce monde liquide, il est nécessaire de parler à nouveau du cœur. Dans la société actuelle, l’être humain risque de perdre le centre, le centre de lui-même. L’homme contemporain est souvent perturbé, divisé, presque privé d’un principe intérieur qui crée l’unité et l’harmonie de son être et de son agir. Le cœur fait défaut.

Des gestes qui reflètent le cœur

33. Le Christ n’a pas voulu seulement nous expliquer son amour pour nous, mais Il l’a manifesté par ses gestes.

35. Nous le contemplons s’arrêter pour parler avec la Samaritaine au puits où elle va prendre de l’eau (cf. Jn 4, 5-7). Nous le voyons, au milieu de la nuit, rencontrer Nicodème qui a peur d’être vu avec Lui (cf. Jn 3,1-2). Nous l’admirons se laisser laver les pieds, sans honte, par une prostituée (cf. Lc 7, 36-50). Le Christ montre que Dieu est proximité, compassion et tendresse…

Voici le cœur qui a tant aimé

48. La dévotion au Cœur du Christ n’est pas le culte d’un organe séparé de la personne de Jésus. Nous contemplons et adorons Jésus-Christ tout entier, le Fils de Dieu fait homme, représenté dans une image où son cœur est mis en évidence. Le cœur de chair est considéré comme l’image ou le signe privilégié du centre le plus intime du Fils incarné et de son amour à la fois divin et humain car, plus que tout autre membre de son corps, il est « signe ou symbole naturel de son immense charité.

Soif de l’amour de Dieu

96. Un côté transpercé, une fontaine ouverte, un esprit de grâce et de prière. Les premiers chrétiens ont vu cette promesse s’accomplir dans le côté transpercé du Christ.

101. Dans le Cœur transpercé du Christ se concentrent, inscrites dans la chair, toutes les expressions d’amour des Écritures. Il ne s’agit pas d’un amour simplement déclaré, mais son côté ouvert est source de vie pour celui qui est aimé, il est cette fontaine qui étanche la soif de son peuple.

Amour pour amour

171. Regarder la blessure du cœur du Seigneur qui « a pris nos infirmités et s’est chargé de nos maladies » (Mt 8, 17) nous aide à être plus attentifs aux souffrances et aux besoins des autres, nous rend assez forts pour participer à son œuvre de libération en tant qu’instruments de diffusion de son amour.

190. Un cœur capable de compassion peut grandir dans la fraternité et la solidarité car celui qui ne pleure pas régresse, il vieillit intérieurement tandis que celui qui parvient à une prière plus simple et plus intime, faite d’adoration et d’émotion devant Dieu, celui-là mûrit. Il s’at tache de moins en moins à lui-même, de plus en plus au Christ, et devient pauvre en esprit. Il se sent ainsi plus proche des pauvres, les bien-aimés de Dieu. C’est ainsi que naît un authentique esprit de réparation.

La prière finale

220. Je prie le Seigneur Jésus-Christ que jaillissent pour nous tous de son saint Cœur ces fleuves d’eau vive qui guérissent les blessures que nous nous infligeons, qui renforcent notre capacité d’aimer et de servir, qui nous poussent à apprendre à marcher ensemble vers un monde juste, solidaire et fraternel. Et ce, jusqu’à ce que nous célébrions ensemble, dans la joie, le banquet du Royaume céleste. Le Christ ressuscité sera là, harmonisant nos différences par la lumière jaillissant inlassablement de son Cœur ouvert. Qu’il soit béni !