Pèlerinage Alençon-Lisieux
Telle était la question qui nous ani- mait lors de notre pèlerinage du 15 au 20 avril sur les pas de Bernadette, Louis et Zélie Martin, Thérèse de Lisieux, Franz Stock. D’abord nous avons découvert la notion de sainteté ordinaire…
Bernadette, née dans une famille indigente, à quatorze ans a vu Marie à Lourdes puis a mené une vie humble et cachée à Nevers.
Thérèse, née dans une famille aisée, est guérie par la vierge au sourire et gardée du scrupule. Elle entre au Carmel à 15 ans où elle mène aussi une vie humble et cachée. (Elle témoignera de sa vie spirituelle dans « Histoire d’une âme »).
Animées toutes deux par le même désir de faire leur première communion, elles ne cesseront d’exprimer leur attachement au Christ.
L’une et l’autre nous ont montré un chemin de sainteté.
Thérèse précise :
« …J’ai toujours désiré être une sainte… Le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables, je puis donc malgré ma petitesse aspirer à la sainteté ». C’est la fameuse « petite voie de Thérèse » : elle consiste dans le désir d’être sainte. De reconnaître et d’accepter sa faiblesse. D’avoir une confiance audacieuse que ces désirs viennent bien de Dieu. Que nos efforts sont la part de liberté dont Dieu ne peut se passer. Enfin que c’est Lui qui agit et me prend dans ses bras.
Thérèse rejoint ainsi un autre grand apôtre de la sainteté ordinaire, François de Salles, dont elle a rencontré la pensée par sa tante religieuse visitandine au Mans. En 1964, le Concile Vatican II soulignera l’appel universel à la sainteté.
Louis et Zélie Martin, les parents de Thérèse (canonisés en tant que couple) ont eu une vie professionnelle intense, une vie familiale marquée par l’amour et la prière mais aussi les difficultés : comportement des enfants, maladie et mort (quatre enfants décédés en bas âge), maladie et mort de Zélie à 46 ans (Thérèse avait 4 ans), enfin la maladie de Louis.
Beaucoup d’entre nous ont apprécié notre passage à Monligeon sanctuaire de prière pour les défunts. Nous sommes toujours en solidarité avec ceux qui nous ont quittés et nous avons perçu qu’un pardon est toujours possible même au-delà de la séparation.
Par ailleurs, la cathédrale de Chartres (la maison de Marie) et le Mont Saint Michel, ces hauts lieux vers lesquels des millions de pèlerins ont marché, nous ont aidés, comme eux, à recen- trer nos vies.
Fraternité et convivialité, avec la prière commune, ont permis une écoute mutuelle et une ambiance sereine.
— Service des pèlerinages, diocèse de Mende