Avec la nouvelle année, les vœux nous arrivent parfois en cascade ! Et cela est bien sympathique. Ils nous sont adressés avec simplicité et affection, cordialité et amitié. Nous les accueillons bien volontiers et avec joie.
A chacun de vous et à vos proches, je suis heureux, à mon tour, de vous présenter mes souhaits les meilleurs pour une heureuse année 2022. Pour cela, je m’arrête sur un verset de l’évangile selon Saint Matthieu. Il m’a été donné, en effet, de le méditer ces temps-ci : « Tout arbre bon donne de beaux fruits » (Mt 7,17). Le lien est ici clairement posé entre bonté et beauté !
La bonté fait naître dans les cœurs, spontanément, la sympathie, la reconnaissance et une certaine admiration. Dans le récit de la Genèse, la bonté est aussi une qualité de la création : « Dieu vit que cela était bon ». Cette réjouissance divine sera plus forte encore après la création de l’homme et de la femme : « Cela était très bon ». Cette bonté est belle, fascinante, capable de susciter une société nouvelle.
Je parle, bien sûr, de bonté et non pas de « bonasserie » ! Il s’agirait alors d’une sorte de caricature de la bonté, une faculté d’estimer que tout est bon, que tout se vaut et d’accepter, comme par principe, tout et le contraire de tout. La bonté n’est pas le laxisme, la mièvrerie ou la tendance à laisser passer le mal et à « laisser courir » par négligence ou simplisme.
La bonté conduit à respecter, servir, prendre soin, pardonner, aimer… Elle tire en avant, met en route, stimule comme une passion exigeante avec sa dimension esthétique.
La bonté est estimable, aimable, belle à contempler : « Un arbre bon donne de beaux fruits ».
Pour l’année nouvelle, la bonté est assurément un don à souhaiter pour nos proches et à demander pour nous-mêmes à Dieu, « le seul bon ». A tous et chacun, bonne et belle année 2022.
+ Benoit BERTRAND
Évêque de Mende