SE CONVERTIR … SANS TROP TARDER !
Le temps liturgique du carême est là ! Il revient avec ses trois ponctuations traditionnelles : prière, jeûne, partage.
Chacun doit se laisser rejoindre en fonction de sa situation, de son âge. Ce qu’il a pu observer de tendances qui replient sur soi, au risque d’en négliger la rencontre avec Dieu, ou de glisser vers une impasse qui le diminue fraternellement, spirituellement, trouvera là le tracé balisé d’un chemin escarpé mais sûr, de renouveau confiant.
Je n’irai pas plus loin pour ce qui est de « l’exhortation » dans ce domaine. Je choisis d’aborder avec vous la nécessité de « se convertir » sous l’angle suivant : Affronter le temps présent avec une ESPERANCE vraiment chrétienne.
Notre monde, l’Europe et ses équilibres de paix, notre société française et son économie, l’Eglise, traversent des « craquements » réels. Nous suivons leurs évolutions, nous en subissons certaines conséquences. Souvent, nous les « commentons ». Dans ce domaine précis réside aussi un besoin de conversion ! Je vous partage, à cet effet, un petit texte extrait de la lecture d’un ouvrage récent (Emmanuel DURAND, Théologie de l’espérance, Ed. du CERF, Paris 2024, p. 188) : « Jésus proclama l’Evangile dans un monde qui n’avait rien de particulièrement calme, équilibré ou réjouissant. Il y a une affinité théologale entre percevoir le règne de Dieu qui avançait en Galilée au temps d’Hérode Antipas, et percevoir le temps du salut qui pointe au milieu des crises de notre temps ». Et l’auteur de rajouter : « une foi morte, sans espérance ni charité, ne serait d’aucun secours pour affronter ce temps ; la charité, elle, espère tout ».
Croyants ! Dans nos différences, interrogeons-nous, sur les percées d’espérance qui traversent, ou pas, nos commentaires ? L’enjeu, c’est la force de la foi, bien en lien avec le réel : l’amour de Dieu pour ce monde ! C’est aussi un enjeu de charité missionnaire, entre nous et avec les autres.
En terminant ce billet, je pense aux catéchumènes qui seront baptisés dans la nuit pascale. Le 25 janvier nous avons vécu une belle journée à Chaldoreilles. Nous les accompagnons vers l’appel décisif du 09 mars, non sans mesurer l’émotion profonde qui les habite déjà.
Je vous informe aussi, que les conditions sont maintenant réunies pour que nos « quatre carmélites » rejoignent la Maison de l’Adoration à Mende. La date en est fixée au 25 mars, jour de l’Annonciation du Seigneur. Pour elles, c’est un « Passage ». Nous en mesurons le prix. Mais leur place dans le diocèse, et leur mission de prière restent entières. Elles vont donc passer d’une rive à l’autre du Lot, et nous pourrons encore les visiter. Leur confier « nos espérances ».
Je signale aussi que Soeur Natanaela, de la communauté des Soeurs du Saint-Esprit de Marvejols, ne pouvant donner suite régulière au service à la Maison diocésaine, c’est Soeur Angelika de la même communauté qui vous accueillera groupes annoncés, et individuels, notamment au standard le vendredi après-midi.
Bonne sainte quarantaine !
– Christian MICHEL +, Administrateur diocésain