Église catholique en Lozère
26 décembre 2024 |

Aumont-Aubrac, sur le chemin de Compostelle

Sur les principaux itinéraires en France vers Compostelle, la Voie du Puy est la plus fréquentée des quatre grandes voies historiques que sillonnent les marcheurs. Sur cette voie du Puy, synonyme de sécurité et de rencontres aux couleurs multiples, se trouve l’étape incontournable d’Aumont-Aubrac.

Situé au Nord-Ouest de la Lozère, aux confins des pittoresques monts granitiques de la Margeride et des immenses plateaux basaltiques de l’Aubrac, à 1050 mètres d’altitude, Aumont-Aubrac, carrefour de communications humaines, est très connu pour ses chemins de grandes randonnées. En effet, point de départ du chemin de Saint Guilhem le Désert, Aumont est une étape très importante du Tours des Monts d’Aubrac et surtout du chemin qui mène les pèlerins en provenance du Puy en Velay vers Compostelle. Sur la figure paroissiale de Saint Jacques de Saint Chély, Aumont est ainsi, l’une des six (06) communautés locales que compte la paroisse.

Dans le cadre de l’animation pastorale, une équipe de bénévoles se relaie tous les jours, à la Salle Saint Etienne, (et par moment à Saint Roch) pour réserver un accueil chaleureux à tous les pèlerins qui traversent cette belle partie du territoire de la Lozère. Tout est parti de la restauration de la Chapelle Saint Roch près de Lajo vers 1985 et de l’aménagement du site, par la commune de Lajo sous le magistrat de Lucien Soulier et l’impulsion du Père Savoie. Ce dernier, après restauration, réunira autour de lui quelques bénévoles pour l’accueil des pèlerins tous les après-midis à la chapelle Saint Roch.

Avec le remodelage des nouvelles paroisses par Monseigneur JACOLIN (en Septembre 2009), le regretté Père Lucien ROBERT, se chargera personnellement de l’accueil et/ou l’hébergement des marcheurs, à Aumont. Ce service d’accueil connaîtra un tournant avec l’arrivée des Religieuses de la Communauté des Filles de la Résurrection.

Aujourd’hui, son essor est dû à une forte équipe d’une trentaine de bénévoles qui se donnent entièrement pour le service de leurs frères et sœurs marcheurs par un accueil qui ne manque pas d’éloge. ‘’Merci d’être sur ce chemin, une pause pleine de sourire et de chaleur. Je continue avec un élan joyeux’’, cette épitaphe sur le cahier journal du service d’accueil, en dit long sur le précieux labeur que les bénévoles abattent. En effet, en plus d’ouvrir aux marcheurs la salle Saint Etienne, ils les accueillent, les écoutent, servent du café et du thé, partagent avec eux sur leurs expériences de vie et du chemin, les orientent vers les gîtes et restaurants, mettent le cachet sur les crédenciales, leur indiquent la suite du chemin…. C’est une véritable diaconie, un service d’église, accompli par les fidèles laïcs. En effet, ‘’pour bien accueillir, je ne sais pas commencer sans la prière ; et à la fin je vais remercier le Seigneur pour les personnes rencontrées. Sans ce souffle de l’Esprit, cet apport de Dieu, le travail que je fais ici n’aurait pas de valeur’’ disait une bénévole. Ce caractère missionnaire imprègne fortement l’action en faveur des marcheurs auxquels, toute la paroisse s’unit à travers la bénédiction des pèlerins présents lors des célébrations eucharistiques, la célébration de la Fête de Saint Jacques suivie d’un repas partagé et tant d’autres.

A l’image des autres qui avaient choisi les sept diacres comme aide précieuse à l’essor de la première église, ainsi les bénévoles sont-ils une véritable bouée pour les marcheurs en quête d’une véritable orientation. Puisse Saint Jacques les guider vers la Source de Vie Véritable qu’est le Christ Notre Seigneur !!

– Père Djims Antoine