Église catholique en Lozère
25 décembre 2024 |

En mai, la prière pour les vocations !

Quel est pour vous l’essentiel dans la vie ? Qu’est-ce qui vous dynamise, vous fait courir ? Qu’est-ce qui vous pousse en avant ? Vos enfants, petits-enfants certainement… votre métier probablement… la joie de donner la vie, le service des autres, tout simplement. Questions adressées à tous, mais combien de fois ai-je été moi-même interrogé : « Et vous, pourquoi êtes-vous prêtre ? ». Cette question est posée par un jeune ou un adulte avec curiosité mais toujours avec sympathie !
En mai, nous sommes invités à prier pour les vocations : toutes les vocations sont belles mais elles ne sont pas interchangeables ! Dieu appelle et Dieu appelle autant aujourd’hui qu’autrefois. Comment d’ailleurs pourrait-il en être autrement ? Dieu nous aimerait-il moins aujourd’hui qu’hier ? Se serait-il découragé ? Non. Dieu appelle chacun de nous par son nom au jour de son baptême. Une mission est donnée au nom du Père qui appelle à la vie, au nom du Fils qui appelle à le suivre, au nom de l’Esprit qui appelle au témoignage d’une vie simple et belle. La vocation chrétienne n’est pas seulement un état, elle est d’abord comme un désir et là où il y a un désir il y a un chemin… Oui Dieu appelle… et chacun de nous répond à sa manière, c’est si personnel n’est-ce pas ! Je me souviens du jour où, pour moi, tout a commencé. C’était le jour de ma première communion… je me suis dit : ma vie ce sera ça. D’autres ne vous donneraient pas de date, c’est venu pour eux, peu à peu, comme une évidence !
Comment se fait-il donc qu’on entende, moins aujourd’hui qu’hier, les appels du Christ et de l’Eglise ? Souvenons-nous de Pierre invité par son Maître à marcher sur les eaux. Il répond d’abord avec enthousiasme, il sort de la barque… et soudain, parce qu’il a perdu ses sécurités, il panique… L’Eglise, elle aussi, a quitté la barque de ses sécurités d’autrefois, la mer est houleuse, la confiance est grippée, les oreilles sont bouchées, les coeurs fermés et les langues sont muettes. Bienheureuse Eglise qui n’a d’autre sécurité que la Promesse de Vie rappelée chaque jour dans l’Ecriture et les sacrements…Bienheureuse Eglise qui ose, avec audace, appeler pour que certains consacrent toute leur puissance d’aimer pour témoigner de l’Evangile.
Oh bien sûr, il nous faut prendre acte de la réduction du nombre des prêtres, mais il nous faut aussi refuser de céder aux sirènes. Il y a des séminaristes. Ils sont 35 au séminaire de Toulouse. Ils sont un don de Dieu…
Il y a quelques jours, nous avons célébré les béatifications de deux lozériens : les pères Polycarpe Tuffier et Frézal Tardieu, martyrs. C’est un temps de grâce. Par leurs intercessions demandons au Seigneur, pour notre diocèse de Mende et pour notre Eglise en France, des vocations de prêtres, de diacres, de consacrés, de missionnaires et de familles foyers d’amour. Sur leurs images d’ordination, les futurs prêtres inscrivent souvent cette parole de Jésus : « Je suis le Bon Pasteur. Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent ». C’est tout leur bonheur.

                                                                                                                                                                                                                                                                     + Benoît BERTRAND
                                                                                                                                                                                                                                                                         Évêque de Mende