Église catholique en Lozère
26 décembre 2024 |

Assemblée plénière extraordinaire des évêques à Lyon 14-15 juin 22

 Depuis novembre 2019, les évêques de France vivent des réunions de travail en assemblée plénière avec la participation de laïcs : Laudato si, le rapport de la Commission Indépendante pour les Abus Sexuels dans l’Église, la rénovation de la Conférence des Évêques de France et, les 14-15 juin 2022, la synodalité.

Comme référente du diocèse de Mende pour le synode, j’ai expérimenté pour la première fois, à Lyon, l’esprit de synodalité avec les évêques de France.

L’écoute de la Parole de Dieu et l’invocation de l’Esprit-saint nous ont nourris tout au long du processus. J’ai été frappée par la grande place donnée à la prière ensemble. Tout au long de la journée, la prière des heures nous a tenus sous le regard de Dieu. Nous avons consacré toute la première matinée à la prière, sous des formes variées : pèlerinage sur les traces de la Bienheureuse Pauline Jaricot, Eucharistie à Notre Dame de Fourvière, partage de la Parole de Dieu à deux, partage d’une difficulté et d’une action de grâce confiées à la prière de deux personnes.

Un mode vie avec le sceau de la fraternité. J’ai apprécié la présence de nombreux bénévoles lyonnais pour nous renseigner, nous guider, faciliter nos déplacements. Les trois témoignages qui nous ont été offerts venaient des « plus petits », de ceux que nous avons de la difficulté à entendre (un diocèse sans évêque, des personnes portant un handicap, la voix des enfants et des jeunes). Durant les pauses et les repas, chacun allait vers celui ou celle qu’il ne connaissait pas et découvrait des richesses, des nouveautés de « notre Église en chemin ».

Le discernement synodal et collégial, une articulation à vivre. J’ai mieux saisi ce qu’est le discernement synodal et le discernement collégial des évêques par nos ateliers successifs, tantôt entre « pairs », tantôt mixant invités et évêques. Ainsi nous avons creusé un sillon, celui de la confiance réciproque entre évêques et référents des diocèses et mouvements, en exprimant les non-dits. Par nos échanges, nous avons approfondi ensemble notre écoute, notre compréhension des paroles exprimées par le peuple de Dieu : c’est le discernement synodal. C’est à cette lumière que les évêques ont ensuite pris ensemble la décision qui leur revient (discernement collégial).

Conversion et apprentissage synodal, le fruit de nos échanges. Bien que l’objectif de cette rencontre fût modeste (faire un bilan d’étape dans le processus synodal lancé en octobre 2021), les attentes des participants étaient grandes (laisser apparaître clairement les aspirations profondes qui ressortent de cette consultation). Comme invitée, je désirais être porteuse non seulement de la démarche diocésaine lozérienne, mais encore recevoir une grâce d’élargissement de mon cœur en accueillant les autres démarches diocésaines. Dans nos échanges multiples, une grâce d’humilité, de confiance en l’autre, d’amour de l’Église plus grand que mon propre intérêt, a ouvert un chemin de conversion pour être plus confiante en l’Esprit-Saint et mieux servir les femmes et les hommes auxquels je suis envoyée.

                                                              Sœur Marie-Dolorès Alègre de La Soujeole,

                                                                                            Ursuline, diocèse de Mende.